
Un don en espèces, dévoilé par le secrétaire aux Finances Paul Chan, destiné à relancer l’économie de ce territoire semi-autonome qui doit faire face à sa pire crise financière en une décennie.
L’économie de Hong Kong est plombée par les retombées de la guerre commerciale sino-américaine, des mois de manifestations pro-démocratie et désormais l’épidémie du nouveau coronavirus. Ces trois coups durs ont été qualifiés d'”exceptionnellement sévères” par le secrétaire aux Finances.
Les commerçants, les secteurs du tourisme, de la restauration ou des divertissements sont particulièrement touchés par cette récession.
Le nombre de faillites a augmenté tout comme le taux de chômage, habituellement faible.
Hong Kong va puiser dans ses réserves
Dix mille dollars HDK (1’252 francs) seront versés aux sept millions de résidents permanents. Ce seront ainsi 71 milliards de dollars HDK (8,8 milliards de francs) qui seront destinés aux consommateurs dont les autorités espèrent qu’ils vont réinjecter une grande partie de cet argent dans l’économie locale.
Au total, les mesures prévues pour relancer l’économie de la mégapole s’élèvent à 120 milliards de dollars HKD (15 milliards de francs). D’autres mesures ont été annoncées dans le cadre de ce budget, notamment des réductions d’impôts sur les bénéfices et les salaires, ainsi que des prêts à faible taux d’intérêt pour les entreprises qui peinent à payer les salaires de leur personnel.
Hong Kong dispose d’importantes réserves fiscales de plus de 1000 milliards de dollars HKD (125 milliards de francs) accumulées pendant plusieurs années de croissance.
“Faire un bon usage de nos réserves fiscales pour soutenir les entreprises et soulager les difficultés rencontrées par la population est conforme aux attentes des habitants”, a ajouté le secrétaire aux Finances.
Une récession aux conséquences politiques
La récession dans laquelle l’ex-colonie britannique est entrée au troisième trimestre aggrave les difficultés rencontrées par la cheffe de l’Exécutif, Carrie Lam, qui connaît un taux record d’impopularité après des mois de contestation.
Les manifestations pro-démocratie, souvent violentes, ont culminé à l’automne, jusqu’à ce que l’épidémie du nouveau coronavirus mette un coup d’arrêt à la mobilisation.
Mais la colère populaire demeure latente, Mme Lam n’ayant répondu à aucune revendication.
afp/ddup