Le gouvernement a aussi appelé à interdire dans les prochaines semaines tous les rassemblements de plus d’un millier de personnes dans le pays, où l’inquiétude grandit de jour en jour face à l’épidémie.
Les principales mesures économiques concernent le recours facilité pour les entreprises en difficulté au chômage partiel de leurs salariés, l’octroi de prêts en cas de difficultés de trésorerie et le blocage d’une enveloppe supplémentaire de 12,8 milliards d’euros (13,5 milliards de francs) sur quatre ans pour des investissements d’infrastructure.
Ces décisions ont été prises à l’issue d’une réunion de plusieurs heures débutée dimanche soir des partis de la coalition gouvernementale de la chancelière Angela Merkel, conservateurs et sociaux-démocrates.
“Nous n’allons pas vous laisser tomber”
Concernant le chômage partiel, les entreprises voulant profiter du financement par l’Etat doivent d’ordinaire prouver qu’au moins un tiers de leurs salariés sont concernés par un problème temporaire affectant la production. Dans le cas du coronavirus, ce quorum va être abaissé à 10%.
L’Allemagne y avait massivement eu recours lors de la crise financière de 2008, ce qui avait permis au bout du compte de préserver de nombreux emplois. “Nous n’allons pas vous laisser tomber, nous allons vous aider à surmonter cette période difficile”, a promis le ministre de l’Economie Peter Altmaier.
Population âgée
Concernant l’enveloppe d’investissements supplémentaire, elle est prévue sur la période 2021-2024 pour les secteurs des transports, de la construction de logements et du secteur numérique notamment. Le gouvernement a aussi annoncé des mesures d’assouplissement fiscal, comme des règles d’amortissement plus favorables.
Le nombre de cas de contamination au coronavirus s’approche en Allemagne de la barre du millier. Après l’Italie et la France, elle est le pays européen le plus touché. L’Allemagne a l’une des populations les plus âgées d’Europe. Mais pour le moment, elle ne déplore pas de décès dans le pays lié au coronavirus.
ats/gma
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