
L’aggrégateur de courses Lymo semble avoir trouvé la formule magique. Après avoir rendu un préavis négatif en mai, la Suva a finalement tranché: les chauffeurs utilisant la plateforme genevoise sont des indépendants et non des salariés. Le service reprendra en septembre.
Le statut d’indépendant pour les chauffeurs constitue la pierre philosophale recherchée par tous les opérateurs VTC (véhicule avec chauffeur), le géant californien Uber en tête. Lymo avait suspendu son service mi-mai après une décision défavorable de la Suva. La caisse nationale d’assurance accident est revenue sur son préavis et donné in fine raison à la jeune pousse genevoise.
“Mais nous n’avons pas modifié notre modèle d’affaires”, explique à AWP Mélanie Malhamé, directrice générale de Lymo, rappelant que la plateforme respectait la loi dès son lancement.
La Suva confirme cet état de fait. “Chaque chauffeur assume un risque entrepreneur et il n’y pas de lien de subordination particulier avec Lymo. Enfin, c’est le client qui sélectionne son taxi”, argumente Nadia Gendre, responsable de la communication pour la Suisse romande.
En revanche, l’assurance accident considère encore Uber Suisse comme un employeur vis-à-vis de ses chauffeurs, ce que la société a toujours contesté.
Contribution unique
Alors qu’Uber ponctionne une commission de 27% sur chaque course, Lymo encaisse une contribution unique de 15 francs par semaine, soit 60 francs maximum par mois, à condition qu’au moins une course soit réalisée. Le seuil de rentabilité sera atteint à Genève avec 600 chauffeurs, assure Alex Sabbag, cofondateur de la jeune pousse.
Pour l’heure, Lymo compte 350 chauffeurs inscrits et 15’500 clients dans la Cité de Calvin. Le conseiller national PLR genevois Christian Lüscher et le tennisman vaudois Stanislas Wawrinka figurent parmi les actionnaires. Lymo pourrait s’implanter à Zurich, Bâle et Lausanne prochainement.
ats/gma